Bar Palissade / Structures de correction
Installation dans le cadre de la manifestation Nuit Blanche, à Paris, du samedi 4 au dimanche 5 octobre 2003.
© Phœbé Meyer
L'intervention réagit au projet d'urbanisme du quartier Paris Rive Gauche. Le temps d'une nuit, le terrain d'une future construction est investit. Entre les Frigos et les Grands Moulins de Paris, au croisement des rues Thomas Mann et René-Goscinny, est construit, à partir de matériaux de chantier trouvés sur place, un enclos en bois de près de 2 000 m2 C'est une propositon qui travaille avec l'existant pour recomposer un environnement singulier. Ce chantier, imaginé, transformé, constitue une "structure de correction". Cette notion de correction est ici appliquée au contexte spécifique d'une ville en devenir. Pendant  une nuit, la réalité du quartier, est corrigé met en place une architecture éphémère,  à la fois espace  en construction  et lieu de vie, de rencontres et de plaisirs.
Le terrain délimité par la palissade en bois s'inscrit, comme un véritable projet architectural, dans une parcelle en construction bordée de trottoirs. Sur toute sa longueur, la palissade  est fendue horizontalement, entre 1 mètre et 2 mètres de sa hauteur, permettant, depuis les rues longeant la parcelle, de voir l'intérieur de l'enclos. À une des extrémités  du terrain, du côté de la rue René-Goscinny, se situe l'entrée de cette architecture éphémère.  Deux « mini-kiosques » encadrent  l'ouverture et marquent  l'accès au site. À l'intérieur, le sol change de nature. Au bitume de la rue succède  la terre battue du chantier. Au cœur de cette architecture, faisant face à l'entrée, se dresse le "kiosque" principal. Construit à partir de la même palissade fendue horizontalement, baigné à l'intérieur d'une lumière verte, il a la double fonction de diffuser de la musique et de servir de bar. À proximité de ce bar, dans une lumière bleue, se dessine sur le sol une piste de danse circulaire. Surplombant  le dance-floor. la cabine du DJ est baignée d'une lumière rouge. Dans ce Bar palissade, les pieds dans la terre battue  et les oreilles remplies de Low-techno, le public est invité pendant  quelques  heures à vivre, à échanger, à danser, à rêver dans un fragment d'architecture  à compléter. Selon un texte d' Alexis Bertrand publié dans ce extrait du catalogue " L'œuil de la nuit Nuit blanche 2003 Parcours Paris Rive Gauche" ...
Commissaire du projet : Camille Morrineau.
Avec la participation de la Ville de Paris et Radio FG.