La palissade tourne
Le projet engage la réalité dans une fiction qui en est le mouvement paradoxal, expérimental, poétique et critique - un réalisme proche du non-sens.
La matière première est un matériau on ne peut plus concret, mais son flux suit pourtant ceux de la bourse et des algorithmes les plus logiques qui peuvent en quelques secondes faire dévier le lieu d’arrivée d’une de ces matières premières précieuses - par les autoroutes, les pipelines, les fleuves jusqu’au parc d’activités.*
Niek van de Steeg a installé une colonne faite de planches cintrées, sorte de colonne Morris, à proximité de l’un des deux parkings qui accueillent les visiteurs des Arques. Sur cette colonne mobile, sont collées des affiches qui sont autant d’indices des potentiels en ressources humaines et matérielles des Arques : une scorie résultant d’anciennes activités industrielles, un champignon : ressource permanente, un morceau de bois et un tube de peinture en référence aux ateliers des Arques, quatre portraits d’hommes des Arques et de ses environs, Zadkine sur le banc de l’amitié, un portrait de femme en vigie. Niek van de Steeg y ajoute quatre portraits de personnes qu’il qualifie d’experts et qui se rapportent à ses travaux sur la pollution du Rhône au PCB.
En intérieur, sur les murs de l’atelier de sa résidence, Niek van de Steeg présente des documents ( peintures, photographies, dessins, plans… ) récoltés pendant la partie prospective de son séjour, des esquisses retraçant l’évolution de son projet de signal extérieur ( tour des vents, puis colonne rotative ) destiné à l’affichage informatif sur les ressources potentielles et des peintures ( portraits de personnages des arques, mains des artistes invités et une carcasse de voiture en rappel de sa première découverte ). Ces travaux s’inscrivent dans une démarche plus globale qu’il développe depuis quelques années sous le concept générique de Maison de la Matière Première.
Son travail s’intéressait jusqu’alors, de manière critique, aux impacts économiques sociaux, environnementaux, de l’exploitation minérale ou minière, réputée dangereuse ( une mine d’uranium par exemple ). Aux Arques les matières premières changent de nature, ce processus de recensement et d’évaluation s’élargit à un pôle rural déclinant au coeur d’une petite région agricole, Niek van de Steeg défendant l’idée que dans les cas limites, comme ici aux Arques, la démarche artistique peut devenir moteur.
En intérieur, sur les murs de l’atelier de sa résidence, Niek van de Steeg présente des documents ( peintures, photographies, dessins, plans… ) récoltés pendant la partie prospective de son séjour, des esquisses retraçant l’évolution de son projet de signal extérieur ( tour des vents, puis colonne rotative ) destiné à l’affichage informatif sur les ressources potentielles et des peintures ( portraits de personnages des arques, mains des artistes invités et une carcasse de voiture en rappel de sa première découverte ). Ces travaux s’inscrivent dans une démarche plus globale qu’il développe depuis quelques années sous le concept générique de Maison de la Matière Première.
Son travail s’intéressait jusqu’alors, de manière critique, aux impacts économiques sociaux, environnementaux, de l’exploitation minérale ou minière, réputée dangereuse ( une mine d’uranium par exemple ). Aux Arques les matières premières changent de nature, ce processus de recensement et d’évaluation s’élargit à un pôle rural déclinant au coeur d’une petite région agricole, Niek van de Steeg défendant l’idée que dans les cas limites, comme ici aux Arques, la démarche artistique peut devenir moteur.
Jean-Paul Blanchet
* Lise Guéhenneux