Face à l'épuisement du principe d'exposition, nous avons décidé d'initier des échanges entre disciplines, les oeuvres saisissant alors de nouvelles situations pour s'étendre au croisement d'autres formes de création et de savoir.

L'exposition développe cette ouverture en examinant en détail le contenu de l'oeuvre, ses mécanismes et surtout l'univers référentiel déterminé par l'artiste. S'éloignant du commentaire propre à l'intermédiaire, il choisit ici de révéler les origines, la construction et les développements de son travail qui conjuguent approche sensible et fonctionnement cognitif.


L'oeuvre de Jean-Michel Othoniel, "Sculpture in the dark", propose une expérimentation physique de l'obscurité associée à l'écoute d'une composition musicale de Marc-André Dalbavie interprétée par Cécile Reynaud-Burckardt.
- Un dispositif infra-rouge filme la salle d'exposition. Les spectateurs sont amenés à découvrir un piano comme une sculpture. Le morceau interprété par la pianiste a été écrit pour répondre aux divers agissements des spectateurs (chuchotement, toucher du piano, toucher du pianiste).
- Une version enregistrée diffuse la pièce pour piano en parallèle à la projection d'un film de Jean-Michel Othoniel inspiré par la musique.
Alain Sonneville a construit l'Altalena dans la citerne antique de la Villa.
On y entre à deux pour jouer à la balançoire.
Une balançoire de 12 m d'envergure environ dont les bras se faufilent entre les piliers de soutènement de la citerne. Impossible de voir l'autre.
On y entre à deux pour jouer à cache-cache sur un miroir d'eau, cache-cache entre l'alter et l'ego où la pesanteur de l'un devient l'apesanteur de l'autre.
La Très Grande Administration Démocratique de Niek van de Steeg est un bâtiment consensuel prévu pour le site de l'île Seguin à Boulogne-Billancourt. Elle se présente comme une énorme horloge comportant douze étages suspendus entre deux roues monumentales qui tournent lentement dans le sens des aiguilles d'une montre. Chaque étage est agencé selon des principes bien définis. Cette méta-administration fonctionne à partir des déchets de la capitale : les eaux usées de Paris sont transformées en méthane qui alimente en électricité la TGAD.



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